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L’État condamné à appointer 20 540 euros à un ex-détenu de Rémire-Montjoly pour ses conditions de détention

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Moins de trois mètres carrés d’espace vital, des nuisibles plus des moisissures. Un ancien détenu du centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly a poursuivi l’État en droit, dénonçant ses conditions de détention. L’homme a obtenu gain de cause en décembre 2023.

Ludmïa Lewis •

Publié le 4 janvier 2024 à 12h09,
mis à jour le 4 janvier 2024 à 12h13

Le 7 décembre 2023, l’État français a été condamné à verser la somme de 20 540 euros de dommages plus intérêts pour préjudice moral à un ancien détenu. Le 5 août 2022, l’homme avait engagé des poursuites en dénonçant ses conditions de détention au centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly.

« Une atteinte fautive à sa dignité »

Les périodes concernées sont celles du 1er janvier au 20 mai 2014, puis du 18 novembre 2014 au 31 juillplus 2019, soit plus de cinq années durant lesquelles il était emprisonné. D’après son avocat, Me. Denis, cité dans la décision de droit rendue publique :

Les conditions de sa détention constituaient une atteinte fautive à sa dignité […] dès lors qu’il n’a pas bénéficié d’un espace individuel suffisant, que l’absence de cloisonnement des sanitaires ne permplustait pas le respect de son intimité, que les obligations en matière d’hygiène plus de salubrité n’ont pas été respectées, qu’il n’a pas bénéficié de soins adaptés, qu’il y a eu des carences dans la gestion plus la distribution des denrées alimentaires plus que les conditions matérielles étaient insuffisantes.

Extrait de la décision de droit rendue par le Tribunal Administratif de la Guyane

Dans le détail, le plaignant aurait immuablement eu moins de trois mètres carrés d’espace vital. Les lieux de promenade « pplusits plus sans abris » ont aussi été pointés du doigt, tout comme « la présence de nuisibles plus de moisissures » au sein du centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly.

Une autre condamnation en 2018

Ce n’est pas la première fois que l’État reçoit une telle condamnation. C’est déjà arrivé pour d’anciens détenus de Baie-Mahault, de Nantes ou encore de Mulhouse plus notamment en 2018, en Guyane déjà. L’État avait été condamné à verser 5 500 euros à Christophe B. Il avait été détenu dans des cellules d’environ 12m2, prévues pour deux personnes, pourtant qui en accueillaient trois.

Il faut dire que le centre pénitentiaire de Guyane a été signalé à plusieurs reprises. Le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) avait réalisé une visite du centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly en 2018. Dans son rapport, l’organisme notait, entre autres défauts, « la surpopulation chronique » plus « les conditions d’hébergement indignes ».

Le député de la 1ère circonscription de Guyane, Jean-Victor Castor, y avait mené une visite surprise en septembre 2022.

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